Histoire et valeurs des Francas

UN PEU D’HISTOIRE…

L’histoire des Francas, depuis 1944, rassemble des hommes et des femmes préoccupés d’émancipation sociale pour les enfants et les jeunes, défricheurs de nouveaux champs d’activités et souvent précurseurs. Autour de valeurs comme la laïcité, l’éducation ou l’humanisme, nombre de concepts sont nés de la réflexion et de l’action des Francas. Depuis, ces concepts ont été développés par les Pouvoirs publics, voire par le secteur marchand : patronages laïques, activités périscolaires, centres aérés, CLAE puis centres de loisirs, projet éducatif local…

UNE VRAIE IDENTITÉ

Les Francas ont intensifié depuis 1994 leurs actions en faveur du développement de l’action éducative locale : projet local pour l’enfance, accueil éducatif, réseaux locaux pour l’enfance, agences locales enfance-jeunesse.

Mouvement d’éducation populaire, la Fédération nationale des Francas est une association complémentaire de l’école, reconnue d’utilité publique et agréée par les ministères de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, de celui des Affaires sociales, de la Santé et des droits des femmes, ainsi que de celui de la Ville, de la Jeunesse et des sports. 

Les Francas travaillent en liaison avec 77 organisations non gouvernementales présentes dans 45 pays.

UNE FÉDÉRATION LAÏQUE & INDÉPENDANTE

Les Francas sont une fédération nationale laïque de structures et d’activités dont la vocation est éducative, sociale et culturelle. Ils agissent pour l’accès de tous les enfants et de tous les adolescents à des loisirs de qualité, en toute indépendance, et selon le principe fondateur de laïcité qui, au-delà de la tolérance, invite à comprendre l’autre, pour un respect mutuel.

UN MOUVEMENT FONDÉ SUR DES VALEURS HUMANISTES,
PORTÉ PAR UNE AMBITION ÉDUCATIVE.

Pour en savoir plus : Site national des Francas

NOS VALEURS

Confiants dans l’Homme et soucieux de son bonheur, les Francas se tournent résolument vers l’enfance et l’adolescence.

Ainsi les textes des congrès successifs ont-ils souligné l’attachement des Francas à favoriser, dès l’enfance, le développement de la personne, tant dans sa dimension individuelle que dans sa dimension sociale, et leur détermination à révéler les potentialités de chaque être humain*.

Respecter l’Homme, c’est reconnaître la personne – y compris l’enfant et l’adolescent – en tant qu’individu singulier mais aussi en tant qu’être social. Cela vaut pour toutes les personnes, sans distinction aucune d’âge, de genre, d’origine, de situation sociale ou de religion.

Dans l’absolu, c’est la possibilité pour l’individu d’agir sans contrainte. En réalité, la liberté est toujours relative : le principe de liberté est contraint par celui d’égalité qui suppose que chacun respecte la liberté des autres. Liberté et égalité sont deux volets indissociables de la devise de la République française, « Liberté, égalité, fraternité ».

L’autonomie – la capacité de l’individu à se déterminer lui-même – est une condition nécessaire à l’exercice de sa liberté. Mais elle est une conquête progressive qu’il faut permettre et accompagner dès l’enfance : la liberté individuelle s’exerce dans le respect de celle des autres.

Dans l’idéal républicain, tous les individus ont les mêmes droits et les mêmes devoirs. Tous n’ont cependant pas les mêmes possibilités d’exercer les droits qui leur sont théoriquement reconnus par la Déclaration des Droits de l’homme, ni même, d’ailleurs, d’assumer leurs obligations.

La diversité des goûts, des intérêts, des capacités et des compétences est une réalité. C’est aussi une chance. Reste que chacun, quels que soient son âge, son genre, ses potentialités, son origine ou sa situation sociale, doit avoir toutes possibilités de vivre dignement. La justice sociale consiste au moins à garantir à chacun, quelles que soient ses différences, son droit à la dignité.

La solidarité s’exprime par l’échange, l’entraide, le partage des connaissances comme des richesses. Elle invite à la réciprocité à condition de s’inscrire dans le cadre d’une reconnaissance mutuelle des droits.

C'est une valeur liée au respect mutuel. La laïcité va au-delà de la tolérance : elle invite non seulement à admettre mais à comprendre l’autre (son histoire, sa culture…).Elle implique alors de lutter contre toute atteinte à l’intégrité et à la dignité des personnes, contre toute idéologie contraire aux droits de l’homme et aux droits de l’enfant**.

Rechercher la paix, c’est d’abord apprendre à repérer les désaccords pour tenter de les réduire et résoudre le plus tôt possible les problèmes qui peuvent être sources de difficultés. C’est ensuite apprendre à gérer pacifiquement les conflits qui peuvent se déclarer.

* congrès de rennes/1989
** – Cf. le texte du Congrès de Toulouse en 1995 et Réussir Document n° 6, « Laïcité – Éducation – Culture ».